l'épouse hollandaise

Publié le par Clarinette

J'ai acheté ce livre un jour où j'étais en panne de lecture et parce qu'il était recommandé par ma petite librairie préférée. 
Le narrateur fait la connaissance de Thomas Vanderlinden, son nouveau voisin qui lui raconte l'histoire de sa mère Rachel Vanderlinden qui a été mariée à Rowland Vanderlinden. Celui-ci part un jour en voyage. Au bout de quelques temps, un autre homme débarque chez Rachel et se présente sous le nom de son mari...
Ce roman est difficile à résumer car il est constitué de plusieurs histoires à tiroirs. Il arrive à chacun des personnages des aventures toutes plus farfelues les unes que les autres et dans les contrées les plus reculées possibles. Le tout est racontée avec une précision quasi documentaire qui donne un ton pince-sans-rire à ce livre. Eric Mc Cormack décrit par exemple les moeurs de tribus africaines et polynésiennes très impressionnantes, on se demande dans quelle mesure c'est inspiré de la réalité. On est tenu en haleine par un suspense bien ménagé par l'auteur.
Eric Mc Cormack est un formidable conteur. Un livre qui se disperse peut-être un peu trop : à un moment donné vers le milieu du livre, j'avais perdu un peu le fil de l'histoire initiale. Mais c'est vraiment plaisant, très distrayant, plein de rebondissements. A lire pour vivre un bon moment d'évasion.

Extrait : "Un samedi, en fin d'après-midi, au début de l'automne, Rachel Vanderlinden attendait le retour de son mari, Rowland qui revenait de l'étranger - il était parti de Queensville depuis plus de trois mois. Il avait envoyé un télégramme annonçant qu'il arrivait ce jour-là de la Côte est par le train. Elle avait besoin de lui parler une bonne fois pour toutes.
Elle se tenait à la fenêtre de la cuisine, le regard perdu au delà de la pelouse, vers le lac : les vagues étaient encore couvertes des moutons laissés par la tempête. La nuit précédente, la grande maison de pierre elle-même avait bien cru qu'elle allait être arrachée. Mais depuis le vent avait molli et la fenêtre était entrebaillée. Par l'embrasure, elle entendit un écho plein de tristesse et leva les yeux vers le ciel : au-dessus de sa tête, un immense vol d'oies apportait le parfum du nord. Elle frissonna et alla au fourneau se verser un autre café.
Elle feuilletait la gazette assise à la table, quand la sonnette de la porte d'entrée retentit : trois long coup bien distincts. C'était toujours ainsi que Rowland annonçait son arrivée avant d'entrer."

L'épouse hollandaise, Eric Mc Cormack, Editions Christian Bourgeois, 331p.
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A
il a glissé sur moi, je n'ai pas réussi à m'en imprégner. Va savoir pourquoi ?
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L
Hé ben pourquoi pas?
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