ensemble, c'est tout (le livre)
Après American Darling, j'avais besoin de légèreté. Et j'ai été servie avec Ensemble, c'est tout. L'histoire est simple : c'est celle de la rencontre entre quatre personnes que tout oppose et qui vont finir par vivre ensemble. Le personnage central est Camille. On ne sait pas grand'chose d'elle, sinon qu'elle a vingt-sept ans qu'elle est plus ou moins anorexique, qu'elle est solitaire, que c'est une artiste... Une petite communauté va se créer autour d'elle : un cuistot bougon, un aristo timide, une mémé désorientée... En feuilletant ce livre qu'une collègue m'a prêté, j'ai eu un peu peur : beaucoup de dialogues, des phrases très simples et très courtes, du langage quasi-parlé...Et puis finalement, je me suis laissé prendre au jeu. On frôle presque la mièvrerie et les bons sentiments, par moments. Mais Anna Gavalda a réussi à injecter dans son roman une petite dose de piquant et a l'art de croquer les scènes banales du quotidien et de faire le portrait de gens ordinaires. Et elle donne par la même occasion une belle leçon de solidarité. Et ça se laisse lire, vraiment. Ca se déguste comme une friandise. Un peu de chaleur et d'humanité dans ce monde cynique, ça ne fait pas de mal.
Il ne me reste plus qu'à aller voir le film, chose que je vais faire très vite. J'imagine très bien Audrey Tautou dans le rôle de Camille.
Il y a quelques années, j'ai lu Je voudrais que quelqu'un m'attende quelque part, j'avais surtout été attirée par le titre. Mais je n'ai gardé qu'un souvenir très vague du livre. Il faudrait que j'y jette un oeil si j'arrive à remettre la main dessus. Mais aussi, j'ai pensé aux romans de Daniel Pennac (enfin...j'ai eu l'impression d'y trouver la même atmosphère...) que je n'ai jamais réussi à lire en entier. Peut-être serait-il temps que je m'y mette ?
extrait : "On est mal, là, on est mal...", avait-il pressenti et il s'était gouré. Jamais de leurs vies ils n'allèrent aussi bien au contraire.
Dit comme ça, c'est un peu cucul évidemment, mais bon, c'était la vérité et il y avait bien longtemps que le ridicule ne les tuait plus : pour la première fois et tous autant qu'ils étaient, ils eurent l'impression d'avoir une vraie famille.
Mieux qu'une vraie d'ailleurs, une choisie, une voulue, une pour laquelle ils s'étaient battus et qui ne leur demandait rien d'autre en échange que d'être heureux ensemble. Même pas heureux d'ailleurs, ils n'étaient plus si exigeants. D'être ensemble, c'est tout. Et déjà c'était inespéré."
Ensemble, c'est tout Anna Gavalda, J'ai lu, 574p.