la fin des temps

Publié le par Clarinette

Un roman long (et écrit petit !), mais une fois que je l’ai eu en main , je n’ai eu aucune envie de le lâcher. Je l’avais déjà beaucoup aimé il y a plusieurs années, et j’en avais gardé un excellent souvenir, je l’ai retrouvé avec autant de plaisir cette fois-ci. Dès les premières lignes, une atmosphère étrange s’installe et on est saisi par le suspense. L’intrigue va de rebondissements en rebondissements. Certains passages seraient dignes des aventures d’Indiana Jones (grottes obscures habitées par des sangsues et des créatures horribles) !

 Deux  histoires sont racontées en parallèle pour se rejoindre à la fin. La première démarre en plein cœur de Tokyo. Le narrateur, un jeune informaticien, tout ce qu’il y de plus banal en apparence, se trouve arraché malgré lui à son existence ordinaire et embarqué dans des péripéties qui dépassent largement ce que son imagination pouvait concevoir. La deuxième histoire se situe dans une ville mystérieuse entourée de hautes murailles, peuplée de licornes et d’habitants bizarres.

 Mais La fin des temps n’est pas un simple roman d’action. On y trouve également une dimension métaphysique ainsi qu’une interrogation sur le sens de la vie et sur le monde moderne. Haruki Murakami livre ici sa vision du monde futur où l’informatique prend peu à peu le pouvoir sur l’humain et où l’homme perd son cœur. C’est en quelque sorte une mise en garde contre les dérives où peuvent nous conduire les nouvelles technologies.

C’est également une histoire d’amour non dénuée de poésie.

 Un beau livre très riche, à lire de toute urgence.

 

Premières phrases : « L’ascenseur continuait à monter avec une extrême lenteur. Du moins je pensais qu’il montait, mais à vrai dire je n’en savais rien . A une vitesse aussi réduite, toute sensation de direction s’efface : il était peut-être en train de descendre, peut-être même qu’il était arrêté. Simplement, compte tenu des circonstances, j’avais décidé de considérer qu’il montait, par esprit de commodité. Pure hypothèse, sans aucun fondement. Il avait peut-être gravi douze étages avant d’en redescendre trois, ou bien il avait déjà fait une rotation autour de la terre, je n’en sais rien. »


 

La fin des temps, Haruki Murakami, Edition Seuil, Collection Points, 534p.

 

 

 

Publié dans littérature asiatique

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A
Ca fait plaisir de trouver des commentaires aussi enthousiastes sur cet auteur, et en particulier pour ce roman, mon préféré de lui également. Car autant les retours sont bons concernant Murakami Haruki, autant peu de gens flashent autant que moi pour ce roman-ci en particulier.Hâte de lire ton commentaire sur Kafka sur le rivage!Je repasserai d'ailleurs car je sens que je vais pouvor noter quelques titres intéressants par ici! Aïe aïe pour la PAL...
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L
Je cherchais des titres d'Haruki Murakami à lire, car c'est l'auteur à l'honneur sur le forum littéraire auquel je participe (la meute des chats de bibliothèque), et là, je vois que tu es une spécialiste !! Je note celui-là en premier,  qui semble être ton préféré, en croisant les doigts pour qu'il soit dispo à ma bibliothèque :-)
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C
Enfin...une spécialiste, c'est un bien grand mot ! Je dirais surtout que c'est un de mes auteurs préférés ! La fin des temps c'est un bon choix à mon avis. Il y a aussi Les chroniques de l'oiseau à ressort que je suis en train de lire et qui a l'air vraiment pas mal.
F
Je découvre murakami avec kafka sur le rivage, son dernier né et j 'avoue que tu m'as donné encore plus envie de découvrir le reste.je conseille a tout le monde.vraiment très bien ce site continue!!!
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M
je te lis depuis quelques jours, silencieuse devant ce joli blog, je connaissais certains de tes livres préférés, la musique de tes mots résonne en moi. j'aime que tu continues ainsi. merci pour cela
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G
je ne connais non cet auteur, j'en ai pris bonne note aussi. Je vais me le procurer j'aime le style de l'écrivain car j'aimes la culture nippone vu lenom je supose qu'il est Japonais. Je suis ravi de t'avoir connu ne serait-ce qu'espitolairement. Il y a de la fraicheur dans tes écrits.
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