Danse, danse, danse
On retrouve le héros de La course au mouton sauvage. Celui-ci a repris sa vie routinère de célibataire à Tokyo. Mais il a un pressentiment : il doit retrouver Kiki la jeune femme qui avait disparu à la fin de La course.... Il décide donc de retourner à l'hôtel du Dauphin à Sapporo.On ne connait toujours pas le nom du personnage principal mais on en apprend un peu plus sur sa psychologie. Il nous fait part de ses états d'âmes, de ses angoisses, de sa solitude. Il mène une existence dans laquelle "on ne fait que passer". Il est à la fois lucide et détaché et fait preuve parfois d'un certain humour un peu froid devant les épreuves que la vie lui réserve. Tous les gens qu'il rencontre le trouvent "bizarre".
Son parcours pour pour retrouver Kiki est en fait une quête de sa propre vérité. Il sera parsemé de rencontres étranges : un acteur de films pour ados, une jeune fille de 13 ans et surtout "l'homme-mouton" que l'on voyait déjà dans La course....
Danse, danse, danse n'est pas le roman de Murakami que je préfère mais certains passages y sont quand même saisissants et m'ont rappelé, par leur côté fantastico-onirique, La fin des temps.
premières phrases : "Je rêve souvent de l'hôtel du Dauphin.
Dans mon rêve je fais partie de l'hôtel. Le bâtiment, déformé, s'allonge interminablement, en une sorte de prolongation de mon être. On dirait un immense pont surmonté d'un toit. et ce pont qui m'englobe s'étend de la préhistoire aux confins de l'univers. Il ya aussi quelqu'un qui pleure dans mon rêve. quelque part, quelqu'un verse des larmes pour moi. Je prçois nettement les battements de coeur et la douce chaleur de cet hôtel dont je ne suis qu'une infime partie.
Je rêve..."
Danse, danse, danse, Haruki Murakami, Editions Seuil, Collection Points,