Persepolis
J'avais découvert Persepolis il y a quelques années à l'époque où il passait en feuilleton dans "Libé". Dernièrement on me l'a offert pour mon anniversaire, j'ai pu me régaler avec les quatre tomes réunis en un seul. Marjane Satrapi y raconte toute une tranche de sa vie. de son enfance dans l'Iran du shah jusqu'à son départ pour la France à l'âge de 24 ans, en passant par la révolution islamiste et un séjour en Autriche.
Marjane a été élevée de manière très libérale par des parents qui se voulaient progressistes. Elle a fait toute sa scolarité en école française et ses parents se sont toujours efforcés de lui inculquer les notions de libre arbirtre et de liberté d'expression.
On apprend une foule de choses sur son pays, des choses graves et dramatiques sont décrites avec beaucoup d'humour, sans que le style soit lourd ni emphatique. Le passage en Autriche m'a aussi beaucoup plu car c'est là qu'elle découvre la vie à l'Occidentale mais aussi l'incompréhension, la solitude, parfois le racisme, c'est aussi là qu'elle va faire l'apprentissage de la vie et la liberté.
L'autre jour une collègue me disait qu'elle avait trouvé Persepolis mal écrit, dans un style trop simpliste et trop naïf. Je trouve qu'au contraire, c'est cette simplicité qui fait la force du livre car il est à la fois limpide et sous une naïveté apparente se cache une ironie percutante. Le graphisme en noir et blanc très épuré peut paraître aussi très simple, voire enfantin. Mais quand on regarde bien, on se rend compte que l'essentiel y est exprimé sans fioriture. Les décors sont rares mais les visages sont expressifs.
C'est vrai que Marjane satrapi a évolué dans un milieu plutôt favorisé matériellement et intellectuellement, mais difficile de ne pas être admirative devant cette femme qui a gardé son franc-parler devant la répression et a su braver les interdits instaurés par les "barbus". Elle nous montre aussi que les iraniens ne sont pas un peuple figé par des lois rigides et souvent absurdes. Il savent aussi en rire. Derrière les voiles des femmes se cache un monde festif plein de fantaisie. Une autre image de l'Iran qu'on n'a pas souvent l'occasion de voir...
Persepolis de Marjane Satrapi, Editions L'Association, Collection Ciboulette.
Marjane a été élevée de manière très libérale par des parents qui se voulaient progressistes. Elle a fait toute sa scolarité en école française et ses parents se sont toujours efforcés de lui inculquer les notions de libre arbirtre et de liberté d'expression.
On apprend une foule de choses sur son pays, des choses graves et dramatiques sont décrites avec beaucoup d'humour, sans que le style soit lourd ni emphatique. Le passage en Autriche m'a aussi beaucoup plu car c'est là qu'elle découvre la vie à l'Occidentale mais aussi l'incompréhension, la solitude, parfois le racisme, c'est aussi là qu'elle va faire l'apprentissage de la vie et la liberté.
L'autre jour une collègue me disait qu'elle avait trouvé Persepolis mal écrit, dans un style trop simpliste et trop naïf. Je trouve qu'au contraire, c'est cette simplicité qui fait la force du livre car il est à la fois limpide et sous une naïveté apparente se cache une ironie percutante. Le graphisme en noir et blanc très épuré peut paraître aussi très simple, voire enfantin. Mais quand on regarde bien, on se rend compte que l'essentiel y est exprimé sans fioriture. Les décors sont rares mais les visages sont expressifs.
C'est vrai que Marjane satrapi a évolué dans un milieu plutôt favorisé matériellement et intellectuellement, mais difficile de ne pas être admirative devant cette femme qui a gardé son franc-parler devant la répression et a su braver les interdits instaurés par les "barbus". Elle nous montre aussi que les iraniens ne sont pas un peuple figé par des lois rigides et souvent absurdes. Il savent aussi en rire. Derrière les voiles des femmes se cache un monde festif plein de fantaisie. Une autre image de l'Iran qu'on n'a pas souvent l'occasion de voir...
Persepolis de Marjane Satrapi, Editions L'Association, Collection Ciboulette.