kitchen

Publié le par Clarinette

Mikage, vingt ans, a une passion pour les cuisines et vient de perdre sa grand-mère. Son ami Yûichi lui propose alors de venir habiter chez lui et sa mère Eriko qui est en réalité son père. Mais celle-ci meurt à son tour brutalement.
Ce thème principal de ce court roman suivi ainsi que de la
nouvelle qui le suit est la mort, le deuil. Un livre imprégné de tristesse et de mélancolie que l'on retrouve souvent dans les romans japonais. Les personnages sont jeunes, presque adolescents, plutôt solitaires, et animés de sentiments très purs, très entiers. Ce roman est aussi imprégné de poésie.
J'ai été moyennement touchée par l'histoire et par les personnages. J'ai surtout aimé "l'atmosphère japonaise" du roman.  En le lisant, j'avais à l'esprit les images de quelques films japonais que j'ai vus dernièrement : L'anguille, Taste of tea, Une adolescente...
Banana Yoshimoto avait vingt-trois ans quand son roman a été publié. Celui-ci est semble-t-il devenu culte pour toute une génération de jeunes japonais.
Un livre que j'ai lu un peu comme on déguste une tasse de thé...Pas inoubliable, mais pas désagréable non plus.

premières phrases : "Je crois que j'aime les cuisines plus que tout autre endroit au monde.
Peu importe où elles se trouvent et dans quel état elles sont, pourvu que ce soient des endroits où on prépare des repas, je n'y suis pas malheureuse. Si possible, je souhaiterais qu'elles soient fonctionnelles, et lustrées par l'usage. Avec des tas de torchons propres et secs, et du carrelage d'une blancheur éblouissante.
Mais une cuisine affreusement sale me plaît tout autant.
Ce lieu où traînent des épluchures de légumes, où les semelles des chaussons deviennent noires de crasse, je le vois étrangement vaste. Un énorme réfrigérateur s'y dresse, rempli de provisions suffisantes pour tenir facilement tout un hiver, et je m'adosse à sa porte argentée. Parfois je lève distraitement les yeux de la cuisinière tachée de graisse ou des couteaux rouillés : de l'autre côté de la vitre brillent tristement les étoiles.
Restent la cuisisne et moi. Cette idée me semble un peu plus réconfortanteque de me dire que je suis toute seule.
Quand je suis vraiment épuisée, je songe avec enchantement qu'au moment où la mort viendra, j'aimerais pousser mondernier soupir dans une cuisine. Seule dans le froid, ou au chaud auprès de quelqu'un, je voudrais affronter cet instant sans trembler. Dans une cuisine, ce serait idéal."

 
Kitchen, Banana Yoshimoto, Editions gallimard, collection Folio.

Publié dans littérature asiatique

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C
Je n'avais pas été très emballée par ce livre, je l'avais trouvé assez décevant et j'avais eu du mal à rentrer dedans.
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C
Je n'ai pas été emballée non plus. A mon avis, ce n'est pas le meilleur de la littérature japonaise mais ça se laisse lire...
C
un ton comme j'aime ...
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C
Heu...de quel ton parles-tu ?
P
J'espere que tu vas participer au nouveau "concours"
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