les cerfs-volants de Kaboul

Publié le par Clarinette

Un livre qui retrace l'histoire afghane des années  70 à nos jours à travers l'histoire d'Amir, le narrateur et de Hassan, un Hazara,  fils du domestique de son père, mais aussi son meilleur ami. En Afghanistan les Hazaras sont considérés comme une race inférieure par les les Pachtouns, l'ethnie dominante...La force de ce roman réside dans  la manière où il nous plonge au coeur de l'Afghanistan, de sa culture, ses traditions, ses codes...Et même exilés depuis plus de vingt ans aux Etats-Unis, les réfugiés continuent à faire exister leur pays : "On peut faire quitter leur pays aux Afghans, leur pays ne les quittera jamais".  Khaled Hosseini passe peut-être un peu trop vite sur les traumatismes de Hassan, puis sur ceux de son fils, et Amir n'est pas forcément un personnage toujours sympathique ( il n'en est que plus réaliste), mais j'ai été tout de même sensible à cette histoire d'amitié, de trahison, de rédemption et je n'ai pu m'empêcher de verser ma petite larme à la fin. Ce livre m'a particulièrement touchée car à une époque lointaine j'ai eu l'occasion de côtoyer des Afghans réfugiés en France. J'ai revécu des moments passés avec eux et surtout, j'ai compris à travers ce livre toutes les épreuves qu'ils avaient pu traverser et les souffrances inimaginables que ce peuple a pu endurer et endure encore. Une histoire remarquablement bien contée et riche en enseignements.

premières phrases
: "Je suis devenu ce que je suis aujourd'hui à l'âge de douze ans par un jour glacial et nuageux de l'hiver 1975. Je revois encore cet instant précis où, tapis derrière le mur de terre à demi éboulé, j'ai jeté un regard furtif dans l'impasse située près du ruisseau gelé. La scène date d'il y a longtemps mais, je le sais maintenant, c'est une erreur d'affirmer que l'on peut enterrer le passé : il s'accroche tant et si bien qu'il remonte toujours à la surface. Quand je regarde en arrière, je me rends compte que je n'ai cessé de fixer cette ruelle déserte depuis vingt-six ans."

Les cerfs-volants de Kaboul
, Khaled Hosseini, Editions Belfond, 384p.

Les avis d'Anne et de Hervé

Publié dans littérature asiatique

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N
Très bon livre, à la fois romanesque, instructif et bien écrit. Pour un premier roman, c'est un coup de maître.
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G
Bonjour Clarinette, je me suis prcocuré le livre je te dirais ce que j'en une fois luAmicalementArmando
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S
Ca fait déja un petit moment que j'ai remarqué ce livre. La critique que tu en fais me donne vraiment envie. Merci Clarinette !<br /> J'ai haâte que tu nous fasses part de ta critique de la jeune fille suppliciée...moi qui est fan de littérature japonaise !
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L
C'est vrai qu'on les oublie un peu les Afghans ces derniers temps... Pourtant, ils sont pas forcément plus enviables que les Irakiens... <br /> Sinon, j'attends ta critique de La jeune fille suppliciée... elle est sur ma PAL et sur ma liste de challenge.<br /> Bonne journée !
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C
J'en suis déjà à la moitié de La jeune fille..., la critique va donc venir très bientôt !
A
Comme tu en parles bien de ce livre!<br /> Je vois que nous avons éprouvé les mêmes émotions, et j'espère que nous avons donné à d'autres l'envie de les découvrir.
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C
Merci du compliment, ça me touche beaucoup. Et comme toi, j'ai envie que ce livre continue son chemin, mais je crois qu'il est déjà bien parti.